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Un atelier de lancement du projet de diffusion à grande échelle d’un paquet de technologies d’amélioration de la production et de la commercialisation du mil de qualité dans le bassin arachidier, a réuni ce jeudi dans la salle de délibération au conseil régional de Diourbel, les différents acteurs au développement. ll s’agit d’un projet que l’Agence nationale du conseil agricole et rural (Ancar) a élaboré et soumis au fonds national de recherche agricole et agro–alimentaire( FNRAA ) dans le cadre du programme du productivité agricole en Afrique de l’ouest. L’objectif global de ce projet est de contribuer à la sécurité alimentaire des ménages.
Une rencontre d’information et de partage sur le projet intitulé «diffusion à grande échelle d’un paquet de technologies d’amélioration de la production et de la commercialisation du mil de qualité dans le bassin arachidier », a réuni au Conseil régional de Diourbel, les différents acteurs au développement de la région de Diourbel. L’objectif global de ce projet est d’améliorer la production et la productivité agricole en accélérant l’adoption et la diffusion de technologies.
Ce projet d’un montant global de 250 millions va se dérouler sur 3 ans et concerne le bassin arachidier Nord et le Bassin arachidier sud correspondant à 5 régions administratives et 50 communautés rurales. Ce projet va toucher 1930 producteurs bénéficiaires. Mbaye Mbow, ingénieur agronome et directeur de l’Ancar zone Bassin Nord, indique que « le paquet de nouvelles technologies consiste à recourir aux semences certifiées ( souna ), amener les producteurs à utiliser le fumier du petit ruminant pour éviter le striga qui entrave le développement du mil et l’adoption du 3eme sarclobinage. »
S’agissant des critères de selection des bénéficiaires, M. Mbow laisse entendre que « les producteurs doivent disposer d’un capital foncier qu’ils pourront mettre à la disposition du projet, les producteurs doivent avoir une main d’oeuvre suffisante pour que la mise en œuvre des activités ne puissent pas avoir des goulots d’étranglement, ils doivent également avoir une expérience en production de mil et doivent accepter de mettre en pratique les technologies que le projet va mettre à leur disposition. Les résultats attendus au niveau de ce projet, dira t-il, c’est d’améliorer les rendements obtenus par rapport à la production.
«D’habitude, on peinait à avoir des rendements de plus de 500 à 600kgs à l’hectare au niveau du Bassin arachidier mais on veut mettre en œuvre des technologies des stratégies pour accompagner les producteurs pour amener les rendements de 500 à 600kgs jusqu’à plus d’une tonne de mil à l’hectare. Pour assurer une commercialisation, il faudrait que la production puisse être augmentée. »
L’autre résultat attendu, c’est de faire en sorte que les producteurs puissent adopter une démarche de contractualisation avec des opérateurs de marché. Mais le résultat le plus important est que les producteurs puissent mettre en place un réseau qui puisse reprendre les activités du projet, en vue de leur pérennisation, a lancé M. Mbow.
Abondant dans le même sens, le directeur de l’Ancar de la zone bassin arachidier Sud, affirme que ce projet veut s’attaquer aux deux principaux défis que sont la production et la commercialisation. Il s’agit d’un projet que la direction de l’Ancar de Kaolack avait initié et qui avait montré qu’on pouvait augmenter la production et mettre en relation le producteur et les opérateurs de marché.
Le choix du mil s’explique par le fait que cette spéculation connait une marge de progression. Il a cessé d’être une culture traditionnelle orientée vers la consommation mais il connait de plus en plus un regain d’intérêt auprès des opérateurs qui les collectent et qui les écoulent auprès des petites unités de transformation. C’est un produit qu’on peut classer parmi les cultures émergentes, a-t-il martelé.
Sud Quotidien