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La région de Dakar dispose des zones d’agriculture dont les communautés rurales de Yenn et Sangalkam, mais également la zone péri-urbaine des Niayes. Des sites qui regorgent de pas mal de potentialités inexploitées. Un état de fait que les producteurs de la région ont relativisé à une absence de moyens de financement et de la non-disponibilité de l’eau au niveau des zones d’exploitation 

que le tout nouveau directeur général de l’Agence national du Conseil agricole et rural (Ancar), Chérif Salif Sy a effectué du 12 au 13 juin 2007 à Dakar, a été une opportunité pour les producteurs de la région de lui servir une corbeille remplie de préoccupations. De Yéne à Pikine en passant par Rufisque, Toubab Dialaw, Sangalkam, Ndoyenne, Kounoune Ngalap, Guédiawaye, les préoccupations étaient les mêmes. Les difficultés les mieux partagées aussi bien chez les maraîchers, les femmes transformatrices, les éleveurs, que chez les agriculteurs ou pêcheurs, sont relatives au financement, à la problématique de l’eau, mais également au foncier. Selon Adama Ndiaye, représentant l’union locale de Yenne, lors de la discussion tenue avec la délégation de l’Ancar, les difficultés d’accès au financement rendent inaccessibles le matériel de pêche qui est devenu cher. Dans ce même cadre, le représentant des éleveurs de la même communauté rurale, El Hadji Ba, a avancé que le problème de financement explique les difficultés que les éleveurs éprouvent pour acheter des aliments pour bétail.

Le goutte-à-goutte s’impose Les producteurs ou maraîchers seront bientôt déconnectés du réseau de distribution de la Sde (Sénégalaise des eaux) pour l’arrosage de leur champ. Ils ont été nombreux à ne l’apprendre qu’avec la visite du directeur général de l’Ancar au moment où ils faisaient part à ce dernier de leur inquiétude liée à l’insuffisance du quota qui leur est attribué. Dans la communauté de Yène, au moment où les femmes productrices du groupement Babacar Sy 2002 « pleuraient » la rareté de l’eau de leur zone d’exploitation, les maraîchers du Gie Gondigal de Ndoyenne qui exercent dans une zone bien arrosée s’offusquent de la décision en vue de réduire le quota de 20 mètres cube d’eau, payable mensuellement, que leur accorde la Sde. Pour les raisonner, les responsables de l’Ancar leur ont fait savoir que c’est une option envisagée par l’État. Selon les explications, la nouvelle formule en cour d’étude dans le Programme de développement des marchés agricoles du Sénégal (Pdmas) consiste à débrancher les maraîchers sur le réseau Sde pour les connecter sur les forages de Thiaroye. Pour le directeur général de l’Ancar, « cette décision qui est irréversible cherche à renforcer la fourniture en eau potable au niveau de la région de Dakar mais également promouvoir le micro-jardinage ». Comme alternative, c’est le système du goûte-à-goûte qui est actuellement mis en exergue. Une solution qui, selon Mame Tine, conseiller agricole et rural (Car) de la zone, « est meilleure sur le plan du rendement et permet d’économiser beaucoup d’eau ». Tout en approuvant largement cette technique, les maraîchers ont émis des réserves relativement au coût élevé du matériel pour le système en question.

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